L'association Histoire Collection PASSION

                                       Ses objectifs

 

Transmettre le souvenir de la vie et des activités des soldats de la grande guerre  à travers des documents et objets d’époque, et mettre ce patrimoine au service des générations à venir.

 

Préserver l’Artisanat des tranchées et le faire connaître au grand public par l’intermédiaire de la présentation d’une collection riche, exceptionnelle et unique.

 

Parler de la Grande Guerre en évoquant les multiples objets façonnés par ces poilus.

 

Donner une autre vision de la Grande Guerre à travers l’artisanat des tranchées  reconnu depuis peu à part entière comme art populaire.

 

Raconter la vie des poilus à travers leurs chefs- d’œuvre.

 

Faire des recherches pour en savoir plus sur ces fabrications artisanales.

                                       L’histoire

 

La guerre éclate en août 1914, les soldats français partent la fleur au fusil, persuadés d’être rapidement de retour chez eux. Mais la guerre s’enlise. La guerre de mouvement durera très peu de temps. Assez rapidement vint l’enfouissement dans les tranchées aménagées avec les moyens du bord.

Ces positions étaient tenues par l’infanterie, composée pour la plus grande part de paysans venus de toutes les régions de France.

Ces hommes avaient l’habitude de tout faire eux-mêmes dans les fermes, de travailler le métal, le bois, le cuir, construire, réparer, transformer, récupérer.

Ils se mirent à fabriquer une multitude d’objets.

Leur première vocation est utilitaire. Il s’agissait avant tout de fabriquer des ustensiles pour cuisiner, manger, s’éclairer.

Le briquet, indispensable pour chauffer le vin gelé, griller une gauloise, vient remplacer les allumettes trop humides.

La canne en bois permettait de marcher plus facilement dans la boue.

Ensuite pour tromper l’angoisse entre deux assauts, défier l’ennui, s’occuper l’esprit, les poilus se mirent à fabriquer des cadeaux qu’ils destinaient à leur famille : bijoux, cadres photos, parures de bureau, vases, broderies…etc.

 

 

Gravés aux initiales ou ornés de symboles :

Ces poilus transformèrent ainsi ces pièces d’aluminium bagues, ronds de serviettes etc…, souvent agrémentées de laiton provenant d’une douille ou de cuivre rouge de ceinture d’obus. Ces morceaux de laiton, sertis ou incrustés, étaient généralement gravés des initiales entrelacées du soldat, ou bien encore du prénom de la bien-aimée, voire même de motifs d’art populaire.

 

On retrouve ainsi fréquemment sur les œuvres qui nous sont parvenus, l’incontournable feuille de chêne (emblème de la victoire), le chardon (symbole de la Lorraine), ou des signes de superstition tel le chiffre 13 ou le trèfle porte-bonheur à quatre feuilles.

 

D’autres soldats se contentèrent d’y indiquer l’année et le lieu de leur mobilisation ou le nom d’une bataille.

 

Des objets appartenant à des aumôniers arborent des motifs religieux.

 

 

 

                                        La collection

 

 Parmi les objets extrêmement nombreux et variés exécutés par les poilus dans les tranchées pour tromper l’ennui, on pense bien sûr immédiatement aux briquets. Mais il ne faut pas ignorer les bagues, bracelets, porte-plume, coupe-papier, ronds de serviettes, coffrets, tabatières, encriers…autant d’objets chargés d’une émotion toute particulière.

Naïfs ou élaborés, ces bijoux ou accessoires en cuivre ou en aluminium, lorsqu’ils n’étaient pas fabriqués pour les soldats eux-mêmes, étaient offerts par ces derniers à leurs enfants ou à la fiancée restée au pays, à la petite sœur ou à la marraine de guerre.

 

Les objets fabriqués dans les tranchées ou à l’arrière des premières lignes ont été conçus, pour la plupart, à l’aide de déchets de projectiles ramassés sur les champs de bataille : laiton et cuivre rouge des douilles d’obus, aluminium des ogives allemandes.

 

 

                        

 

                          La passion d’un collectionneur

 

Depuis longtemps passionné par l’histoire de la première guerre mondiale, Patrice MAZOYER chine dans les brocantes et vide-greniers de toute la France, des objets fabriqués par les soldats de 14-18.

 

Au départ, collectionneur de cartes postales anciennes de sa région, il s’intéresse à ces œuvres dont il a découvert la première pièce alors qu’il parcourait les étalages d’une brocante : un vase en laiton gravé d’une fleur et l’inscription « Alsace 1917 ».

 

Vingt ans plus tard, la collection comporte plus de mille objets divers.

Il a aussi rassemblé des ouvrages historiques, des journaux d’époques, des cartes postales anciennes, des affiches et documents divers.

 

Ce qui est passionnant pour Patrice MAZOYER, c’est de parcourir ces brocantes pour trouver la pièce rare, l’objet inédit et unique qui complètera la collection.

 

Le but de la recherche n’est pas d’amasser le maximum de pièces mais d’essayer de répertorier l’ensemble des types de pièces fabriquées.

Les collectionneurs privés se divisent en deux classes bien distinctes. D’un côté, ceux qui gardent jalousement leur trésor pour eux-mêmes, ne montrant jamais rien à personne, de l’autre ceux qui ont plaisir à faire découvrir au public leurs plus belles pièces.

Le contact avec le grand public fait souvent sortir des greniers des objets oubliés, simplement en discutant avec les visiteurs, ce qui permet d’éviter parfois à certains d’entre eux de finir à la déchetterie.

                                               Historique

 

Toutes les expositions misent en place à SIVIGNON, BUFFIERES, CLUNY, furent très appréciées par un public nombreux et varié. Les nombreux articles de journaux l’attestent.

 

A BUFFIERES, en novembre 1998, FR3 Bourgogne avait filmé l’exposition et interrogé le collectionneur pour une diffusion aux informations de 19 h.

 

Un reportage avait été réalisé en 2005 par TF1 et diffusé au journal de 13 h
présenté par Jean-Pierre PERNAUD.

 

Patrice MAZOYER, Président de l’association Histoire Collection Passion est tenace et persévérant. Ces expositions temporaires engendrent un travail important pour une trop courte durée. De plus, par manque de place, ces trésors dorment trop longtemps dans des malles.

Il décide de les faire vivre pendant quatre années en permanence pour perpétuer la mémoire de ces hommes

 

 

En Avril 2008, au lendemain de la disparition du dernier poilu français, l’association      « Histoire Collection Passion » inaugure le Musée du poilu à Cormatin

 

                            

 

                             L’exposition va attirer 15000 visiteurs